Nous parlons rarement de la politique japonaise. Il est vrai que c'est un sujet complexe qui, quand on est amateur, nous semble bien obscur à décortiquer. Cependant, il me semble important de parler brièvement de l’événement politique international qui s'est passé au japon : le G7. Je ne vais pas me pencher en profondeur sur les différents sujets politiques abordés mais davantage sur le choix du ministre japonais pour le lieu et les problèmes que cela suggère.
D'abord un petit rappel sur ce qu'est le G7. Le G7 est une conférence diplomatique ayant un rôle important pour trouver des réponses à des problèmes mondiaux. Elle est réalisée en complément de la coordination économique assurée par le G20. Par exemple, ce sommet a été axé sur l'économie mondiale, la politique étrangère notamment sur la crise des migrants et des réfugiés.
Le G7 s'est déroulé cette année le 26 et 27 mai à Shima dans la préfecture de Mie au Japon. C'est la cinquième fois que le Japon se retrouve pays d’accueil pour ce regroupement de chefs d’État.
Il faut nous pencher plus en particulier sur le choix du lieu. En effet Shima abrite la ville d'Ise qui comporte un des sanctuaires les plus importants au Japon : Ise-jingū . Ce sanctuaire shinto, lieu de culte pour Amaterasu, est réputé pour avoir abrité le miroir sacré de l'Empereur du Japon. En amenant le G7 proche de cet endroit, Abe Shizo a certainement voulu transmettre l'image d'un Japon riche historiquement et culturellement. Cependant ce choix fait aussi polémique, certains y voient le reflet du nationalisme du premier ministre. Il faut rappeler qu'il préside l'association parlementaire de la Fédération politique Shinto, structure très conservatrice créée en 1969 qui promeut la révision de la constitution . Cette constitution affirme dans son article 20 la séparation de la religion et de l’État. Au Japon certains voient dans la visite de ce lieu une violation de cet article. Toute fois l'aspect religieux a été minimisé, l'accent a davantage été porté sur le respect d'un lieu chargé d'histoire. Aucun rituel n'a été suivi par les invités du chef d’État. La question reste donc non tranchée et ambiguë sur les réels intentions du premier ministre. C'est un sujet à débattre.
Sur les sujets débattus entre les chefs d’État, Abe Shizo a été particulièrement intéressé par l’économie. Il fut, à la surprise des autres chefs d’État, particulièrement alarmiste à ce sujet décrivant un sombre tableau de l'économie mondiale. D'après lui, elle est susceptible de déboucher sur une crise similaire à celle de 2008. Pour le Japon, il donne pour solution de maintenir la hausse de la TVA de 8 % à 10 % en avril 2017. Mais des rumeurs dans l’archipel circulent sur le fait qu'il reporterait cette décision redoutant son impact négatif sur l'activité . Katsuya Okada, président du partie démocratique, principale formation de l'opposition, a réagit affirmant qu'il ne comprenait pas les propos du premier ministre. L'économie japonaise est, comme de nombreux pays développés, en proie à des difficultés dont les hommes politiques peinent à trouver des solutions efficaces . Le Japon doit se trouver des réformes qui lui permettront de trouver un équilibre !
