INTRODUCTION: Le mot Eiga est employé pour traduire les mots film et cinéma, dans le sens artistique du terme. Si vous voulez parler du lieu il vous faudra ajouter ce kanji : 館 (kan) qui signifie bâtiment .
Le cinéma japonais est un sujet bien trop large pour que je puisse vous en parler ici. Il me faudrait des pages et des pages pour vous montrer toute sa richesse. Cependant, vous pouvez déjà en avoir un aperçu en lisant l'article de Kyûbi-sama sur Kurosawa !
Mais je ne vais pas vous laisser sur votre faim et en quelques phrases je m'en vais tracer les grandes lignes de l'histoire du cinéma japonais !

Le début du cinéma japonais remonte à près de deux siècles bien qu'aucune d'oeuvre d'avant la seconde guerre mondiale ne nous soit restée. Dès 1897, la première oeuvre cinématographique est diffusée au public d'Osaka avec un appareil semblable à ceux des frères lumières ( petit rappel: la première projection par les frères lumière se fit en 1895). Les premiers films sont dédiés à la rediffusion des pièces de kabuki et ce n'est qu'en 1912 avec la Nikkatsu (producteur de film) qu'apparaissent les premières productions originales de films japonais. Cependant, les japonais préférent la qualité des films muets américains aux films japonais due a leur manque de connaissance sur le sujet.
Mais, le cinéma japonais n'abandonne pas et s'améliore dans sa technique mais aussi dans le jeu des acteurs qui se démarquent du théâtre. Alors que les films occidentaux sont davantage tournés vers la fiction, le cinéma japonais produit des films plus réalistes mais la demande du public les fait s’ouvrir aux films de divertissements. Jusqu’à la seconde guerre mondiale, le pays produit des films de qualité peu connus à l'international et qui s'accordent à la mentalité des japonais de l'époque . Malheureusement pendant la seconde guerre mondiale, les films tournés sont essentiellement des films de propagande ou de nature politique tandis que les films américains ou anglais ne sont plus diffusés.
Ce n'est qu'en 1946, que le cinéma japonais reprend ses droits tandis que les films occidentaux retrouvent leurs places sur leurs écrans. Les producteurs japonais font tout pour survivre face aux invasions des films étrangers. Les maisons de production se regroupent alors en une fédération qui leur permet d'avoir plus de pois. En 1951, le Japon commence à exporter ses productions cinématographiques et ce fut le début de l’intérêt du public occidental pour ce genre ! Cet intérêt ne s'affaiblit pas jusqu'à faire du cinéma actuel japonais l'un des plus important au monde mais avec une inégalité dans ses productions. Les "chefs d'oeuvre" sortant généralement à l'international sont peu nombreux par rapport aux films commerciaux qui souffrent d'une réalisation bâclée. Les japonais ont tendance à les bouder préférant les films américains et occidentaux ou les films traitants des thèmes très spécifiques au Japon !
N'oublions pas aussi les films d'animations qui représentent une grande part du marché notamment occidental et qui font partie de cet art qui est le cinéma !